Les trois passants/contact
Nous sommes « Les trois passants »
Les trois passants c’est qui et quoi ?
Les trois passants sont né-es en 2006. Avec le temps et en se rendant en prison visiter les compagnonn-e-s ils/elles sont devenu-e-s un groupe anti-carcéral et informel qui survit par ses propres moyens et chemine en se fédérant avec d’autres personnes, groupes et collectifs pour donner naissance aux actions et événements pour la liberté. Les trois passants fonctionnent de façon complètement autonome de toute structure, syndicat ou parti en créant un tissage, un réseau de luttes en France et ailleurs.
Depuis 2006 les trois passants soutiennent des prisonnier-e-s en lutte et en résistance, des prisonnier-e-s anarchistes, ceux et celles qui se revendiquent eux-mêmes prisonnier-e-s de la guerre sociale et avec des prisonnier-e-s dites de « droit commun » organisé-e-s dans les geôles de la Ville de Mexico, du Chiapas et Oaxaca. Actuellement les trois passants sont en relation avec des prisonnier-e-s qui tiennent un journal anti-carcéral, indépendant et de combat appelé « El Canero » qui est traduit en français et diffusé en France et ailleurs.
C’est à travers le blog d’infos [https://liberonsles.wordpress.com/] qu’ils/elles diffusent les lettres et communiqués des prisonniers et des prisonnières, leurs chroniques carcérales, fanzines, écrits de prisons, réflexions. C’est en menant des actions diverses, projections de vidéos, réalisation de films documentaires, lectures de lettres, concerts, expositions, pièces de théâtre, repas solidaires et d’autres projets qu’ils-elles soutiennent des compagnonn-e-s en lutte en prison, donnant toujours priorité à l’échange avec les prisonnier-e -s, leurs familles et leurs collectifs de soutien.
« Ainsi nous travaillons étroitement avec des compagnons et compagnonnes au Mexique : à la Ville de Mexico avec la Croix Noire Anarchiste de Mexico qui suit de près les cas des compagnon-e-s anarchistes et d’autres non anarchistes en lutte et avec le groupe de soutien à Luis Fernando Sotelo. A Oaxaca – région de Loxicha avec l’organisation de la Voix des Zapotèques Xiches en prison composée par les familles de prisonniers ; tout dernièrement nous essayons de travailler avec le groupe de soutien aux prisonniers de la région d’Eloxochitlán de Flores Magón. Au Chiapas, nous sommes en contact avec le Groupe de Travail « No estamos Todos » qui eux travaillent avec les familles et les proches de prisonnier-e-s au Chiapas. »
« Nous ne travaillons pas pour les prisonnier-e-s et nous avons dépassé la logique de campagnes de libération de prisonnier-e-s politiques en nous plaçant sur une lutte plus large pour la liberté [ce qui n’est pas la même chose]. Notre lutte s’inscrit dans un combat contre l’enfermement et les outils employés par l’État et ses institutions pour écraser les révoltes à travers leur machine de contrôle social dont la prison est un des piliers. Nous travaillons avec nos compagnon-nes prisonnier-es dans une logique anti- carcérale, dans une logique d’échange et de soutien mutuel, nous allons visiter les prisonnier-e-s, les groupes de soutien et les familles au Mexique, en ce sens nous cheminons avec eux pour la liberté de nous tous et toutes ».
« Nous avons choisi de soutenir et de tisser des liens avec des prisonniè-re-s avec qui nous sommes en contact, avec qui on peut échanger, débattre tel un aller-retour permanent, pour ne pas les éclipser ou les déposséder de leur parole, pour mener une lutte à l’intérieur et à l’extérieur en coordination et en toute connaissance de cause – même si cela prend beaucoup de temps -».
« Nous partons du fait que nous nous trouvons dans une réalité où l’enfermement se manifeste à travers de nombreuses institutions, comme celle des prisons, au service d’un projet politique, capitaliste, libéral, productiviste, patriarcal, sexiste, raciste, autoritaire et arbitraire que nous ne pouvons accepter en faisant comme si de rien n’était. La prison s’étend au-delà des murs, car nous vivons en réalité dans une grande prison sociale où nous sommes tous et toutes à notre tour prisonnier-es, surveillé-es de près, harcelé-e-s. Le monde pour lequel nous nous battons, rejette les réformes de ces centres d’extermination, nous ne les voulons pas car nous n’en avons pas besoin. Nous désirons voir tomber ces murs et avec eux ce système, cette société prison et ses rapports de domination et d’oppression qui nous écrasent. C’est main dans la main avec nos compagnons et compagnonnes prisonnières que nous avons appris que notre lutte s’inscrit pour la destruction de ces centres, pour la disparition de ces lieux conçus pour être les poubelles sociales dont l’État se sert pour éliminer des milliers d’hommes, de femmes, de jeunes d’en bas. Notre lutte se poursuivra jusqu’à ce que nous soyons tous et toutes libres ! Ce n’est pas de la naïveté que dire cela, la prison sociale et ses geôles, taules, centres de rétention nous concernent tous et toutes, les nouvelles taules qui sont en train d’être construites devant nos yeux sont créées pour être systématiquement nourries, habitées et leurs otages, les occupant-e-s ne sont pas loin : en fait, il s’agit de nous, nos amis, nos voisins, nos compagnon-es… »
Nous avons élargi notre solidarité et dernièrement nous sommes en relation avec des prisonnier-e-s dites de droit commun organisé-e-s dans la prison de Santa Martha Acatitla (Centro Femenil de Readaptación Social) et dans la prison Nord de la ville de Mexico.
Pour toute information, n’hésitez pas à contacter le groupe Les trois passants sur le mail :
Projet – Rencontres / « Ils nous ont volé nos nuits » (2017 -2019) ici