Archive for the prisonnier-e-s de la guerre sociale. Category

Posted in anti-carcéral, Archives, événements, Des femmes face à la prison, femmes prisonnières, prisonnier-e-s de la guerre sociale., prisonnier-e-s en lutte on 17 Mai 2021 by liberonsles

Presentations, projections et rencontres

2017 – 2021

« Ils nous ont volé nos nuits – des femmes face à la prison »

« Nos robaron las noches »

« Ils nous ont volé nos nuits »

« They Robbed Us Of Our Nights »

« Ci hanno rubato le nostre notti »

« Roubaram as nossas noites »

« Μας έκλεψαν τις νύχτες μας »

« Sie haben uns die Nächte gestohlen »

VO : Español  – Sous-titres : English, Français, Italiano, Português, ελληνικά – Deutsch 1h10

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[Napoli] Proiezione del Documentario « Ci hanno rubato le nostre notti » – Storie di donne dal carcere e cena di autofinanziamento

Posted in anti-carcéral, Archives, événements, Prisonnier-e-s de droit commun en lutte, prisonnier-e-s de la guerre sociale., prisonnier-e-s en lutte on 24 novembre 2019 by liberonsles

GIOVEDI 28 NOVEMBRE, 2019

MENSA OCCUPATA

DALLE ORE 18.30

Dalle 18.30 – Proiezione del Documentario « Nos Robaron las Noches » , « Ci hanno rubato le nostre notti » a cura del collettivo anti-carcerario les trois passants, realizzato in Messico nell’ottobre del 2016 assieme a 11 donne messicane, ex-prigioniere, madri, compagne, figlie di prigionieri-e. « In questo documentario girato in Messico, undici donne testimoniano come e in che modo la prigione si impossessa della loro vita : discriminazione sistematica, ruoli assegnati,appropiazione dei corpi..… Parlano del loro vissuto, delle loro lotte e di come sono arrivate ad avere una posizione anti-carceraria. »

A seguire – Storie di donne dal carcere :  Parenti e amici dei detenuti a Poggioreale e Pozzuoli, cena di autofinanziamento a sostegno dell’Assemblea Anticarceraria Napoletana.

Projet – Rencontres – projections / « Ils nous ont volé nos nuits » (2017 -2019)

VIDEO : Miguel Peralta Betanzos suite à l’obtention de sa libération

Posted in anti-carcéral, Archives, compas anarquistas, Fanzines, Oaxaca, prisonnier-e-s de la guerre sociale., prisonnier-e-s en lutte on 1 novembre 2019 by liberonsles

Intervention de Miguel Peralta Betanzos
suite à l’obtention de sa libération

Mercredi 16 octobre, 2019. CDMX
Depuis l’École Nationale d’Anthropologie et d’Histoire ENAH. Df México
Transcription de la vidéo / Radiozapote fréquence libre

Salut, alors comment ça va, cool de voir ici tous les potes, ben on ne s’est pas vus depuis un bail pas vrai ?

Je voudrais remercier d’abord “Les autres avocats” qui ont toujours été sur le pied de guerre. Et parfois, sans trop de blé, on arrivait à peine à leur payer leurs frais, c’est pour ça que je me suis mis en grève de la faim Ah! Ah!

Bon je voudrais un peu partager avec vous mes réflexions sur la situation de la détention, parce que bon, la situation juridique, je crois qu’elle est plus que connue, tout mon procès est bourré d’irrégularités, depuis le jour de mon arrestation, j’ai été maintenu au secret pendant plus de 20 h et on m’a transféré dans une prison qui ne dépendait pas de ma juridiction, c’est à dire qu’elle se trouvait à plus ou moins 340 km de ma communauté qui est Eloxochitlán de Flores Magón.

En fait, des 8 témoignages, les 8 étaient faux, un témoin par exemple a reconnu que lui n’avait rien déclaré du tout, et finalement il a retiré sa déclaration. Deux autres témoins par exemple ont recopié exactement la même déclaration que celle du père de la personne décédée et c’est comme ça qu’avec ces 8 témoignages ils m’ont condamné l’année dernière à 50 ans de prison. Ces déclarations ont été contestées lors des interrogatoires et la supercherie a été démasquée, rien ne coïncidait ni dans le temps, ni le lieu mais bref comme ça j’ai passé 4 ans 5 mois et 14 jours à résister, c’est une situation difficile de s’opposer au système de justice pourri de notre pays et dont les institutions à la fin, ne font que faire semblant de travailler.

Par exemple, le nouvel organisme chargé des peuples indigènes, le – je ne sais même plus son foutu de nom – ah oui, l’IMPI, par exemple, si tu en as besoin quand tu es prisonnier, la première chose qu’ils te demandent c’est si tu as un traducteur ou la seule chose qu’ils peuvent te proposer c’est une aide pour demander ta mise en liberté anticipée, ils n’ont aucune intervention réelle par rapport à la population carcérale. Par exemple à Cuicatlan, la majorité des détenus sont d’origine indigène : il y a des Chinantèques, Mazatèques qui sont la majorité de la population, il y a des Mixtèques, Mixes il y a des Zapotèques, il y a aussi des Triquis, un tas de frères triqui, Amuzgos et Cuicatèques. Les Mazatèques sont la majorité, du coup on appliquait les formes de convivialité culturelle mazatèque vous connaissez, non ? On communique par le biais du « sifflet » *. Lire la suite

[Oaxaca] Miguel Peralta Betanzos, 16 jours en grève de la faim

Posted in anti-carcéral, compas anarquistas, Fanzines, Oaxaca, prisonnier-e-s de la guerre sociale., prisonnier-e-s en lutte on 5 octobre 2019 by liberonsles


 Reçu de CNA- Mexique, 4 octobre 2019

16 jours en grève de la faim

Miguel Peralta Betanzos est plus pâle, fatigué avec de fortes douleurs et nausées, il perd chaque jour du poids et le juge Mixto de Huautla de Jiménez, n’a toujours pas rendu son verdict.

Pourquoi continuent-ils d’allonger l’enfermement de Miguel Betanzos alors qu’il est déjà démontré d’un point de vue juridique qu’il n’y a aucune raison pour le retenir ne serait-ce qu’un seul jour supplémentaire ?

Serait-ce parce qu’ils continuent de permettre l’ingérence de la Présidente de la Commission de Justice du Congrès d’Oaxaca ?

Qu’attendent-ils pour rendre la liberté à Miguel Peralta alors qu’il est démontré que la députée Elisa Zepeda ment et a fabriqué les délits.

Vidéo Miguel Peralta Betanzos: audience du 19 septembre 2019

Vidéo réalisée par son groupe de soutien de la mazateca.

Miguel Ángel Peralta Betanzos est un jeune indigène mazatèque, anarchiste et membre de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca. Le jeudi 30 avril 2015, Miguel a été arrêté au centre-ville de Mexico. Cette arrestation a été perpétrée avec une grande violence par trois personnes en civil sans identification ni mandat d’arrêt, accompagnées de plus de 20 policiers « ministériels » de la ville de Mexico. Toutes ces irrégularités concernant l’arrestation de Miguel constituent une attaque de plus contre l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán, dans la continuité de celles qui ont été perpétrées depuis 2010 par le groupe cacique dirigé par la famille Zepeda et à présent par Elisa Zepeda, l’actuelle députée locale, présidente de la Commission de Justice du Congrès d’Oaxaca du parti au pouvoir de MORENA*.

Miguel est l’un des 7 prisonniers indigènes membres de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, qui se trouvent enfermés dans les différentes geôles de cet état Mexicain. Plus de 23 membres de l’Assemblée d’Eloxochitlán, hommes et femmes, sont sous mandats d’arrêts et ont été criminalisés pour avoir défendu « les us et coutumes communautaires » qui prévoient une autre façon de choisir ses représentants, s’opposant aux partis politiques soutenus par les caciques locaux qui essaient d’imposer à tout prix leur pouvoir afin de mieux contrôler la communauté par la peur et la prison.

Le 26 octobre 2018, Miguel a été condamné à 50 ans de prison.

Le 12 septembre 2019, Miguel aurait dû être présenté devant le Tribunal Mixte de Première Instance de Huautla de Jiménez, Oaxaca, pour une nouvelle comparution définitive, droit qui lui a été encore une fois refusé par la Cour, l’audience a été reportée au 19 septembre 2019.

Le 19 septembre 2019, Miguel annonçait sa grève de la faim et du silence. Grèves qui continuent à ce jour.

Miguel Betanzos condamné à 50 ans de prison. Prise de position

Note : MORENA (Movimiento de Regeneración Nacional) parti politique de l’actuel Président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador.

 

Fanzines

 

[Nantes] Projection anticarcérale, 12 avril 2019

Posted in anti-carcéral, Archives, événements, Des femmes face à la prison, femmes prisonnières, prisonnier-e-s de la guerre sociale. on 27 mars 2019 by liberonsles

Vendredi 12 avril à 20h à B17.

En attendant de brûler toutes les prisons, projection du film

« Ils nous ont volé nos nuits – Femmes face à la prison »

Au 17 rue Paul Bellamy à Nantes, au fond d’une cour, au dessus du garage « l’atelier ».

Tourné au Mexique en octobre 2016, ce documentaire est un outil de lutte anti-carcérale et contre l’oubli.

Ex-prisonnières, compagnes solidaires, mères de famille ou camarades y racontent la manière dont la taule s’empare de leurs vies. Elles y parlent de la détention, des violences sexuelles, du sexisme à l’intérieur et hors des murs, de la stigmatisation en tant que proches de personnes incarcérées, mais aussi de leurs manières de s’organiser et de tisser des réseaux de solidarité.

 

 

[Mexique] Miguel Betanzos condamné à 50 ans de prison. Prise de position

Posted in Communiqués, compas anarquistas, Oaxaca, prisonnier-e-s de la guerre sociale. on 15 février 2019 by liberonsles

Prise de position de notre compagnon Miguel Peralta
Depuis la prison de Cuicatlán
Janvier 2019

Il y a trois mois, j’ai été condamné à 50 ans de prison par le néfaste juge Juan León Montiel, du Tribunal Mixte de Première Instance de Huautla de Jiménez. La semaine dernière, nous avons appris que l’enquête 08/2019 a d’ores et déjà été ouverte, et qu’elle dépend de la Troisième Salle d’Audience du Tribunal de Justice de l’État de Oaxaca. Mais la salle n’a pas fixé de date pour la célébration de l’audience, qui doit consister en la présentation de la plaidoirie en appel, parce que le dossier pénal 02/2015 a été envoyé incomplet au Tribunal : en effet, il a été « nécessaire » que le juge Juan León fasse part de la condamnation à Elisa Zepeda et à son père Manuel Zepeda, personnages qui tirent les ficelles du système juridique comme s’il s’agissait d’une vile marionnette, pour faire durer notre réclusion.

Je suis pleinement conscient que la prison et l’isolement que nous vivons relèvent des actions, des omissions et des mécanismes juridiques et politiques sciemment mis en place par les représentants de la « justice » grâce aux marionnettes qui œuvrent au sein du Tribunal Supérieur et du Tribunal Mixte, sachant que la consigne et le désir de la Chargée de Commission de Justice du Congrès Local de Oaxaca est de nous maintenir loin de notre communauté. Je parle de la députée locale de Morena, Elisa Zepeda Lagunas, qui ne cesse de mentir aux médias et achète des communiqués de presse à des journaux comme El Imparcial de Oaxaca, Noticias Voz e Imagen de Oaxaca, El Universal, Milenio, et tant d’autres qui, à coup de formules sensationnalistes et sans réelle investigation journalistique de fond, persistent à relayer ce mensonge et à donner crédit à la farce montée par cette soi-disant défenseuse des droits de l’homme, qui en réalité n’a rien fait d’autre que s’enrichir et prendre le pouvoir. On croit peut-être que la classe politique ne se forme que dans des espace sociaux larges comme le sont les métropoles ou les villes, où ses membres peuvent facilement s’éclipser et disparaître, mais il n’en est pas ainsi, dans les petits villages aussi elle prolifère avec les mêmes intentions : s’approprier les territoires en imposant ses gouvernements, toujours contre l’auto-détermination des peuples.

Il est aussi certain que ces tactiques de manipulation farcesques ne se cantonnent pas au niveau municipal et étatique, mais qu’elles innervent toutes les institutions qui fonctionnent hors de la représentativité communautaire. Depuis la scène où il opère par des actes symboliques, par la recréation du passé, l’exagération démagogique et le montage virtuel, le gouvernement entrant tente de donner une bonne image de lui, tandis que, par derrière, il cimente la militarisation du pays et maintient l’armée dans les rues pour remplir des soi-disant tâches de « sécurité ». Les grands projets sont déjà décidés malgré les résultats des études environnementales et l’opposition des communautés, mais on met pourtant en scène des référendums de pacotille qui n’ont d’autre fin que de légitimer les projets en question. Voilà pourquoi le saccage historique des ressources naturelles se poursuivra, tout comme l’appropriation culturelle des connaissances ancestrales, tout comme la production de déchets toxiques qui mettent en péril la vie des peuples et provoquent leur déplacement forcé.

Les traités et les recommandations internationales, ils s’en lavent les mains. Ce qui les intéresse, c’est que le secteur des affaires soit à son aise. La défense de la vie, du territoire, de l’eau, et nos formes d’organisation sont et continueront à être criminalisées par tout gouvernement qui impose ses structures par la violence et l’utilisation du pouvoir judiciaire pour essayer de nous réduire au silence. Ainsi, nous ne voyons aucune transparence dans ce nouveau gouvernement, et encore moins une quelconque volonté de libérer les compagnon.ne.s emprisonnés pour avoir défendu tout cela, comme c’est le cas de ceux et de celle de Tlanixco, qui sont enfermé.e.s dans les prisons d’État depuis plus de dix ans déjà et dont le procès a de nouveau été reporté, ce qui retarde encore leur sortie ; ou bien le cas d’un autre compagnon, Luis Fernando Sotelo, qui s’est aussi vu refuser récemment sa mise en liberté. Comment veulent-ils que nous ne doutions pas du gouvernement et de ses paroles, si leurs actions nous démontrent qu’ils ne cesseront pas de piétiner les peuples, les collectivités et les personnes qui résistent ?

Il ne me semble pas juste qu’ils utilisent notre nom et qu’il leur serve de butin politique, parce que notre réclusion sert à défendre nos territoires, l’organisation communautaire et l’auto-détermination. Nous partageons entre nous tous et toutes, en tant que prisonnier.e.s, la fabrication de délits qui pour la majorité sont structurés de la même manière puisqu’ils ont été inventés par l’État, par des individus puissants et par des entreprises transnationales. Récemment, le gouvernement a mentionné la possibilité d’une libération par loi d’amnistie, ou quelque chose du genre, ce qui n’a pas été légiféré et encore moins adopté, tandis que nous autres nous continuons à affronter les déficiences et les négligences du système juridique. Chaque jour nous livrons bataille contre le système pénitentiaire qui tente de nous déshumaniser, nous réinventons et nous reconstruisons notre identité parce qu’aucun libre développement de notre personnalité n’est permis. Nous nous voyons obligés de consommer les « aliments » qu’ils nous imposent, ils nous forcent à acheter des uniformes que nous abhorrons, nous nous battons contre l’esclavisation du travail, et il existe en somme un nombre incalculable de conséquences à l’isolement et à la limitation de tout ce qui nous plaît. Acheter un morceau d’ananas de contrebande devient un délit simplement parce que ça fermente, la taule nous épuise, mais malgré tout cela, nous respirons, nous imaginons, et nous restons debout. Même si la couleur de la prison nous déprime, nous anesthésie, nous continuons à résister à l’obstacle en partageant des moments avec notre famille, avec nos ami.e.s, avec notre compagnon.ne. Les conflits que la prison provoque en nous, les indifférences et le manque de communication qui rend impossible toute prise de décision concernant notre détention, l’État s’en moque absolument ; ils essayent de nous faire croire qu’ils vont régler nos affaires, que la critique n’est pas nécessaire, et encore moins la mobilisation, car plus isolés nous sommes et moins mobilisés, mieux cela vaut pour eux ; c’est le meilleur moyen de nous diviser et de nous soumettre.

Mais nous ne nous tairons jamais, avec nos mots et nos actions nous persévérerons dans l’effort jusqu’à faire s’effondrer les murs. Nous pensons que la passivité du peuple ne nous mènera nulle part et que la résistance est la proposition. Parce qu’au fond, aucun individu et aucun peuple ne peut être privé de ses moyens de résistance culturelle, sociale, économique et politique. La lutte des peuples n’est pas respectée, la criminalisation de celles et ceux qui luttent continue, ce qui prouve que la volonté réelle d’une « quatrième transformation » dont on a tant entendu parler n’existe pas : le pouvoir n’a fait que changer de mains, de couleur, de personnages, mais ni de forme, ni de fond. Bien que nous ayons face à nous un groupe d’ennemis puissants, par le poste politique et patronal qu’ils occupent, secondé par les institutions d’État, la solidarité et les batailles que nous livrerons seront encore plus fortes, portées jusque dans les rues, elle ne seront pas négociées et nous ne mendieront jamais notre liberté parce que nous avons la force de lutter pour elle, chaque minute de chaque jour et à chaque instant de notre vie, et parce que nous sommes conscients que les délits qui nous tiennent enfermés ont été fabriqués.

Nous continuerons d’exiger et de lutter pour que le processus juridique cesse ses atermoiements, nous continuerons à dénoncer les vices de forme et les croche-pieds que l’on nous fait à chaque pas, nous en appelons à la solidarité pour continuer à agir ensemble dans la lutte anti-carcérale, rien ne nous arrêtera, nous leur arracherons des mains notre liberté !

Miguel Peralta
Depuis la prison de Cuicatlán
Janvier 2019

 

Traduction Louise

 

miguelflomMiguel Ángel Peralta Betanzos est un jeune indigène mazatèque, anarchiste et membre de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca. Le jeudi 30 avril 2015, vers 5 heures et demi de l’après-midi, Miguel Ángel Peralta Betanzos, membre de l’Assemblée Communautaire, a été arrêté au centre-ville de Mexico. Cette arrestation a été perpétrée avec une grande violence par trois personnes en civil sans identification ni mandat d’arrêt, accompagnées de plus de 20 policiers « ministériels » de la ville de Mexico. Toutes ces irrégularités concernant l’arrestation de Miguel constituent une attaque de plus contre l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán, dans la continuité de celles qui ont été perpétrées depuis 5 ans par Manuel Zepeda Cortéz. Cet ex-président municipal siégea à la Présidence municipale après s’y être imposé de façon autoritaire, piétinant ainsi le système communautaire basé sur les « us et coutumes indigènes » dont l’Assemblée est l’organe de prise de décisions.

[Mexique] Miguel Peralta Betanzos condamné à 50 ans de prison. Déclaration de Miguel en réaction à la décision du tribunal – Depuis la prison de Cuicatlán, Oaxaca

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[Lyon] Projection-discussion sur les luttes contre la taule le samedi 2 Février 2019

Posted in anti-carcéral, événements, Des femmes face à la prison, femmes prisonnières, prisonnier-e-s de la guerre sociale. on 18 janvier 2019 by liberonsles

Samedi 2 Février, la Petite cuillère, l’émission contre toutes les prisons, vous invite à une projection puis une discussion autour du documentaire « Ils nous ont volé nos nuits » (Nos Robaron las Noches).

« Ils nous ont volé nos nuits » est un documentaire sur 11 femmes mexicaines : ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier.ères, réalisé par le collectif Les trois passants (68 min).

La projection du film sera suivie d’une discussion avec des meufes concernées par la prison : ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier.ères. Et la soirée se terminera par un apéro, qui servira à financer les défraiements des invitées et la cantine des prisonnier.ère.s.

Nous organisons cette projection/débat pour permettre de visibiliser les luttes dans les taules : qui est touché par l’enfermement, comment cela agit sur les corps et les dynamiques collectives pour y réfléchir ensemble, publiquement, loin des micros FM pour nous donner la niaque de continuer l’émission et s’enrichir réciproquement.

A l’Atelier des Canulars

91 rue Montesquieu, Lyon 7

à partir de 15h30

« Ils ont volé nos nuits »: tourné au Mexique en octobre 2016, ce documentaire est un outil de lutte anti-carcérale et contre l’oubli. Ex-prisonnières, compagnes solidaires, mères de famille ou camarades y racontent la manière dont la taule s’empare de leurs vies. Elles y parlent de la détention, des violences sexuelles, du sexisme à l’intérieur et hors des murs, de la stigmatisation en tant que proches de personnes incarcérées, mais aussi de leurs manières de s’organiser et de tisser des réseaux de solidarité.

Et que fait l’émission anticarcérale La petite cuillère, produite dans les studios de Radio Canut 102.2 FM de Lyon ? Elle tente de créer de la solidarité avec les personnes incarcérées, de relayer les luttes à l’intérieur de la prison et à l’extérieur, de faire passer des messages des proches, de relayer la parole des prisonnier.ère.s, de contre-carrer les discours dominants qui diffusent principalement la parole des matons, à travers l’outil radiophonique. (plus d’infos sur : https://blogs.radiocanut.org/petitecuillere/)

[Barcelona] II Diciembre Anticarcelario 2018

Posted in anti-carcéral, événements, prisonnier-e-s de la guerre sociale., prisonnier-e-s en lutte on 6 décembre 2018 by liberonsles

II DICIEMBRE ANTICARCELARIO

Els propers dissabtes 8, 15 i 22 de desembre hi haurà cinedocumental, xerrades i sopadors. Tots els beneficis es destinaran a la marxa a presons del 31 de desembre.

No hi falteu!

Cinètika

[OAXACA] Miguel Peralta Betanzos en grève de la faim

Posted in anti-carcéral, Communiqués, compas anarquistas, Oaxaca, prisonnier-e-s de la guerre sociale. on 6 novembre 2018 by liberonsles

 

Prison de Cuicacatlan Oaxaca

Miguel Peralta Betanzos en grève de la faim depuis le 19 octobre 2018

Grève pour la liberté !

Faim pour la vérité !

J’utilise mon corps comme matériel de guerre

Mes anticorps seront l’arme de cette bataille

La solidarité sera roc et l’eau bouclier du naxinandá*,

sillonneront le temps purifiant les mensonges.

Aujourd’hui je continuerai à résister sans aliments jusqu’à retourner les fausses informations.

Mais la rage et le feu survolant les frontières abriteront mon esprit tout en l’animant

Nous ne céderons pas jusqu’à récupérer la liberté

A bas les murs de toutes les prisons !

Miguel Peralta

__________

*naxinanda : commune mazatèque.

Lundi 22 octobre 2018 15 jours ouvrables se sont écoulés durant lesquels le juge Juan León Montiel s’était engagé à dicter la sentence du jugement de Miguel. IL NE L’A PAS FAIT.

Pendant ce temps, depuis 4 jours que Miguel ne s’aliment plus qu’en ingérant de l’eau, du sérum et du miel.

C’est pourquoi nous lançons un appel afin que vous contactiez le juge de la juridiction mixte du Tribunal de première instance de Huautla de Jiménez pour exiger qu’il cesse de retarder la mise en liberté de Miguel Peralta.

Vous pouvez également contacter le pouvoir judiciaire de l’État de Oaxaca, puisqu’ils ont également au courant de sa grève de la faim et qu’ils n’ont rien fait jusqu’à maintenant pour exiger que le juge Huautla s’acquitte de son travail.

Nous les rendons responsables de ne pas tenir leur promesse mettant ainsi en danger la santé de notre compagnon ; car chaque jour qui passe affecte un peu plus sa santé.

Ils lui ont déjà volé 3 ans et cinq mois, il n’y a aucune raison pour continuer à retarder sa sortie.

Miguel continuera en grève de la faim jusqu’à leur arracher sa liberté.

Sources : Cruz Negra Anarquista de Mexico

Miguel Ángel Peralta Betanzos est un jeune indigène mazatèque, anarchiste et membre de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca. Le jeudi 30 avril 2015, vers 5 heures et demi de l’après-midi, Miguel Ángel Peralta Betanzos, a été arrêté au centre-ville de Mexico. Plus d’infos

 

 (texte)

[Oaxaca] Miguel Betanzos : Quelques reflexions sur les changements physiques et émotionnels en prison

[Mexico] Infos sur la bibliothèque Xosé Tarrio et répression contre le collectif CIMARRON

Posted in anti-carcéral, Collectif CIMARRON, Communiqués, compas anarquistas, El Canero, prisonnier-e-s de la guerre sociale., Ville de Mexico on 11 juillet 2018 by liberonsles

Les autorités pénitentiaires saccagent et détruisent la bibliothèque autonome Xosé Tarrio dans la prison nord de Mexico. Répression contre le collectif CIMARRON

Depuis le mois de novembre 2017, Fernando Barcenas (qui est sorti de prison le 11 juin dernier) et d’autres prisonniers du collectif Cimarron* lançaient l’idée de mettre en place une bibliothèque autonome gérée par les prisonniers eux-mêmes à l’intérieur de la prison Nord de Mexico. Après plusieurs mois de travail et de construction à l’intérieur, d’organisation et de soutien de l’extérieur, la bibliothèque « Xosé Tarrío González » ** est inaugurée le 28 avril 2018, non sans difficultés. La bibliothèque grandit peu à peu, elle se dote de 1000 documents et livres environ, jusqu’à ce que, le 5 juillet 2018, les autorités pénitentiaires décident de mettre fin à cette initiative.

« Construire une bibliothèque à l’intérieur de la prison va bien au-delà du fait de créer un simple espace « culturel » ou de « loisirs », cela implique d’assumer le fait qu’il y aura des tensions et des affrontements parce que, pour les sbires de l’administration pénitentiaire, il est inconcevable que les prisonniers soient capables d’autodétermination. » [Écrivait Fer Barcenas au mois de février 2018, depuis la prison Nord]

Communiqué envoyé par la Croix Noire Anarchiste de Mexico, 6 juillet 2018 :

Jeudi 5 juillet 2018, les compagnons incarcérés dans la prison nord, qui font partie du projet collectif CIMARRON ayant mis en place une bibliothèque alternative [à l’intérieur de la prison] nous ont informé que cette dernière avait été attaquée par les gardiens sous les ordres des commandant Hormigo (chargé de la sous-direction de la sécurité ) et Campos. Ces derniers ont obligé, mardi dernier, les compagnons à se couper les cheveux, en les menaçant d’être punis et envoyés dans le module de sécurité maximale de cette prison. Face à cette menace, les compagnons ont accepté de se couper les cheveux. Cependant, ils ont porté plainte contre les méthodes autoritaires du personnel de sécurité.

C’est pour cette raison que les commandants les ont convoqués à la direction pour renouveler leurs menaces. Cette fois-ci, ils ont dit que s’ils ne retiraient pas leur plainte, ils seraient transférés au module de sécurité maximale. Suite à tout cela, des fouilles violentes des cellules des compagnons ont été effectuées par les gardiens. Cela s’est fini par le saccage et la destruction de la bibliothèque alternative Xosé Tarrío González et le transfert du compagnon Gerardo Ramírez Valenzuela au dortoir de punition numéro 1 sous des prétextes absurdes.

Il faut rappeler que ce harcèlement dure depuis des mois. En effet, les autorités voient cette bibliothèque comme un danger pour leurs intérêts économiques.

Nous dénonçons l’attaque d’un espace culturel où les prisonniers peuvent s’exprimer librement. Nous mettons en question la duplicité morale et l’hypocrisie de l’administration pénitentiaire.

En effet, d’un côté, elle attaque des espaces culturels et artistiques, criminalise ceux qui refusent de se soumettre docilement à sa politique d’extermination et de mort, tout en autorisant et protégeant des entreprises criminelles auxquelles ces hauts fonctionnaires appartiennent.

Suite à ces faits, nous rendons responsables le directeur de la prison Enrique Serrano Flores, ainsi que Mónica Mandujano Rosillo la responsable de l’auditorium (où se trouve la bibliothèque) et les commandants Hormigo et Campos, des dégâts causés à la bibliothèque et à l’intégrité physique des compagnons du collectif Cimarron: Luis Lázaro Urgell, Alejandro N, Gerardo Ramírez Valenzuela. Nous exigeons que soit levée la punition de Gerardo et qu’il soit ramené à son dortoir.

Proyecto ambulante, Cruz Negra Anarquista Mexico

Notes :

*Le collectif CIMARRON est formé par plusieurs prisonniers en résistance de la ville de Mexico dont : Fernando Barcenas Castillo [qui est sorti de prison le 11 juin 2018], Gerardo Ramirez Valenzuela, Luis Lazaro Urgell et Alejandro N. Il s’agit d’un petit groupe de personnes qui ont décidé eux-mêmes d’appeler « cimarrón » «  cimarrón pouvant être tout animal domestiqué qui échappe à ses maîtres et redevient sauvage. Ce collectif a entamé un vaste travail de re-signification et de ré-appropriation de la vie à partir de la résistance culturelle, ignorant les espaces institutionnels pour mettre concrètement en place des ateliers, des discussions, une bibliothèque alternative, pour construire de la sorte une vie communautaire en marge du temps et des restrictions de la prison. En effet, la majorité de ceux d’entre nous considérés comme des « criminels » nous avons démontré que nous sommes capables d’assurer la subsistance avec intelligence, instinct et force physique en les combinant parfaitement entre eux, c’est ce qui fait de nous un ennemi en puissance à écarter par ceux qui nous dominent. C’est d’ailleurs pour ce motif qu’ils nous enferment dans des cages et qu’ils nous combattent de façon si brutale… Nombreux sont les « criminels » qui ne sont pas conscients de cela, mais d’autres comme nous l’ont perçu et sont prêts à livrer bataille contre le monstre carcéral et contre tout forme de domination… »

**Xosé Tarrío González est né en 1968 à la Coruña. A onze ans il est enfermé dans un internat, puis en maison de redressement pour se retrouver à 17 ans en prison où il contracte le SIDA. En prison, il met en œuvre l’anarchisme et la rébellion, menant de nombreuses tentatives d’évasions, pratiquant la solidarité réelle entre les prisonniers, luttant résolument contre la prison et les gardiens de prisons ; toutes ces attitudes entraînent humiliations, mises à l’isolement et il est de nombreuses fois torturé. En 2004, son état de santé se dégrade une nouvelle fois à cause de la maladie et finalement, le 2 janvier 2005 il meurt victime de l’institution carcérale et de la société qui la soutient. Xosé était un prisonnier du régime spécial FIES (Fichier Interne de Suivi Spécial) et auteur du livre « Huye, hombre, huye ».

Traduit par nos soins / correction Louise

[Mexico] Journal indépendant de combat : El Canero, numéro 5